Un appel à l’occupation du chantier de la CEOG (projet de Centrale Électrique de l’Ouest Guyanais) a été lancé pour ce mercredi 09 novembre 2022, 8 h, par le Yopoto Sjabere et sa communauté.
Appel relayé sur les réseaux sociaux par Christophe Yanuwana Pierre (Jeunesse Autochtone de Guyane), soutenu par l’ensemble des autorités coutumières Kali’na et Lokono, dont Messieurs Chambrier et Van der Pilj qui siègent au Grand Conseil Coutumier de Guyane.
Pour rappel, les habitants et leur chef, Roland Sjabere, refusent l’implantation de cette centrale électrique dans la forêt, à environ 2 km de leur village, et exigent le déplacement de ce projet hors de leur zone forestière d’usage collectif.
Un conflit qui fédère au-delà du territoire
La mise en garde à vue du Yopoto Sjabère le lundi 17 octobre dernier avait choqué l’ensemble des communautés amérindiennes de Guyane et une réunion exceptionnelle de chefferie Kali’na et Lokono avait eu lieu le mercredi 26 octobre à Prospérité.
Parallèlement, une lettre de plusieurs organisations humanitaires, dont France Libertés, la Fondation Danielle Mitterrand, Wild Legal et Mayouri Nature, avait été envoyée au Préfet de la Guyane, Thierry Queffelec. Par ailleurs, un soutien officiel de la Ligue des Droits de l’Homme circule à ce sujet.
Une rencontre à l’initiative de la CEOG a eu lieu ce lundi 07 novembre
L’entreprise a souhaité échanger tout en campant sur ses positions, confortée par l’arrêté préfectoral lui donnant l’autorisation de lancer le développement de son projet en l’état.
La position de Roland Sjabere a été clairement confirmée par écrit au préalable : l’ensemble des machines et bases de vie de la CEOG doivent être enlevées du site avant mercredi 9 novembre 2022. Dans le cas contraire, il y aura une action collective de désobéissance civile.
La situation apparaît comme une impasse. Le bras de fer continue.