Au cours d’une réunion parent-professeur, un parent d’élève en état d’ébriété aurait agressé verbalement et menacé de mort une enseignante et la directrice de l’école de la ZAC de Soula, à Macouria. L’Académie de Guyane, la municipalité et les forces de l’ordre se sont réunis ce lundi matin pour esquisser des « pistes » afin d’améliorer la sécurité en milieu scolaire.
« Chers Parents, je vous informe que 2 enseignantes ont été agressées et menacées de mort par un parent d’élève de cette école ». Devant les bungalows de l’école de la ZAC de Soula, un tableau d’école avec cette inscription répliquée en businenge et en anglais accueille les 325 élèves ce lundi 21 novembre.
Juste derrière, dans le bureau de la direction du groupe scolaire (une école élémentaire et une école maternelle), un échange entre un parent d’élève en état d’ébriété, une enseignante et la directrice de l’établissement « transitoire » a tourné court le vendredi 18 novembre. Convoqué au sujet du comportement de son enfant, inscrit dans l’école, l’homme a verbalement agressé les deux membres de l’équipe pédagogique avant de les menacer de mort.
L’auteur présumé n’a pas encore été interrogé par la gendarmerie, mais l’enquête suit son cours.
« On ne peut pas se contenter de cela »
« Ce qu’il faut dire, c’est qu’un dispositif d’alerte a permis en quelques secondes à d’autres acteurs d’intervenir, de s’interposer et d’éviter que la situation ne dégénère. » a salué le recteur de Guyane Philippe Dulbecco à l’issue d’une réunion avec deux représentants de la mairie de Macouria, la Police Municipale, la gendarmerie et une Inspectrice de l’Éducation Nationale au sein de la circonscription.
Plusieurs « pistes » au sujet de la sécurité dans et aux abords des écoles ont été abordées au cours du temps d’échange. « Même si la crise [de vendredi] a été bien gérée, on ne peut pas se contenter de cela. » abonde Philippe Dulbecco. Dans ce quartier en pleine expansion, les difficultés de communication entre les équipes pédagogiques et les familles d’élèves ont été soulignées.
Dès la semaine prochaine, des personnels de l’équipe mobile de sécurité – sous l’autorité du Rectorat – seront déployés dans les écoles et les groupes scolaires du quartier Soula. « Ils vont venir rassurer les enseignants, les familles et les enfants. » souligne le Recteur. Un directeur d’établissement a aussi réclamé une formation à la « gestion de crise ». Pour l’académie, l’axe majeur est la « parentalité ». Philippe Dulbecco envisage de solliciter des « parents vigilants » pour faire remonter les informations et les éventuels signalements.
Des solutions importantes au regard des difficultés rencontrées sur place. D’autant que l’expansion démographique au quartier Soula est suivie d’une demande croissante : quatre écoles ont été réceptionnées depuis 2018. La municipalité projette d’en construire deux autres à Sablance et au lieu-dit de la Lagune.