À quelques mois de leur stage professionnel obligatoire en première année, les élèves du BTS GPME au lycée Félix Eboué ont organisé un « stage dating » impliquant 12 entreprises Guyanaises.
Cinq minutes pour convaincre. Dans la salle « audio » du lycée polyvalent Félix Eboué, les élèves en première année de BTS Gestion des Petites et Moyennes Entreprises (GPME) se sont livrés à un « stage dating » marathon impliquant 12 entreprises Guyanaises. À trois petits mois de leur première période de stage en entreprise, la tolérance au stress et la capacité à convaincre étaient les ingrédients à réunir ce jeudi 9 février pour trouver, auprès des 12 recruteurs présents, le graal de six semaines.
Dans cette filière pluridisciplinaire où on apprend les fondamentaux de l’organisationnel et de la relation client, ce premier pas en entreprise est soumis à une évaluation qui conditionne le passage en deuxième année. Le « stage dating » est donc crucial pour la suite. « On est heureux de pouvoir renouer avec cet exercice qui permet à certains de nos élèves, très timides, d’aller vers les entreprises à l’intérieur même de l’établissement. » salue Nathalie Polydore, proviseure adjointe du lycée.
Large panel d’entreprises
Faute à la crise sanitaire, ces rencontres n’avaient plus eu lieu depuis près de trois ans. Pour remettre en place ce rendez-vous privilégié destiné à nouer des liens avec le milieu professionnel, l’établissement a mis les bouchées doubles en invitant un large panel d’entreprises Guyanaises. « Les secteurs représentés étaient vraiment divers : GBH, Carrefour, GEC [Guyane Energie-Climat], High Performance, l’IP Guyane [Intérim], Mo News, Presta-Mat, Guyaloc… » liste Colette Borderes, professeure en économie gestion dans la filière BTS GPME.
Pendant un entretien de cinq minutes avec leurs interlocuteurs, les élèves devaient notamment montrer comment ils comptent mettre en application une des matières phares de la première année en BTS GPME, la gestion des relations entre clients et fournisseurs. Histoire de mettre, en amont, le « pied à l’étrier » : « on fait en sorte que les étudiants soient en contact une première fois avec le monde de l’entreprise, car, souvent, ils ne savent pas vers quoi ils s’engagent », poursuit Colette Borderes. Un dispositif donnant-donnant vis-à-vis des entreprises en quête de talents. Il faut dire que les résultats de l’opération sont appréciés au fil des années. Preuve en est, trois anciens étudiants du BTS, désormais employés par Guyaloc et Presta-Mat, étaient de l’autre côté de la table cet après-midi. De quoi motiver les troupes !