Une cinquantaine de demandeurs d’asile, selon la mairie de Cayenne, se sont installés hier, lundi 3 avril, sur le trottoir qui fait face à l’office français de l’immigration et de l’intégration. Une situation « intolérable » pour Sandra Trochimara.
Bis repetita. Après la grève de la faim qui s’était conclue par un rendez-vous en préfecture en juillet 2022, Sandra Trochimara et son conseil municipal appellent l’Etat à « prendre ses responsabilités » concernant la prise en charge des réfugiés débarqués dans le centre-ville de Cayenne.
Hier, lundi 3 avril, une cinquantaine de demandeurs d’asile (selon les chiffres communiqués par Sandra Trochimara), pour la plupart en famille, se sont installés sur le trottoir de la rue Arago qui borde l’externat Saint-Joseph.
De 19 h 30 à 23 heures, l’édile de Cayenne et ses élus municipaux ont ainsi constaté une arrivée d’exilés, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, jugée « massive » en comparaison avec les dernières. Les réfugiés auraient été déposés un peu plus tôt en bus après un passage par Saint-Georges de l’Oyapock.
« Aucune solution »
« Je pense qu’actuellement, il n’y a aucune solution pour répondre de façon digne à tous ces migrants qui arrivent sur notre territoire […]. Dès demain, j’agirai au plus haut. Il me revient d’assurer mes responsabilités face à l’irresponsabilité », soulignait Sandra Trochimara avant de quitter les lieux sur les coups de 23 heures.
Gabriel Serville, président de la CTG, était également présent ce lundi soir. « La solution, c’est que l’État puisse organiser le transfert de ces personnes qui veulent aller en France hexagonale et qui ont les moyens financiers de payer le voyage […] pour éviter de faire souffrir la ville de Cayenne et ses équipements qui ne peuvent pas satisfaire une telle demande. » estime-t-il.
En juillet 2022, la préfecture de Guyane avait annoncé l’entrée en fonction de deux centres de primo accueil destinés aux demandeurs d’asile. Un premier centre de premier accueil (CPA) a été installé à « La Verdure », du côté de Cabassou. Le second, censé fonctionner de manière pérenne une fois construit, est prévu à Régina, à côté d’un lotissement au beau milieu du bourg. Le terrain a été trouvé et le permis de construire est signé, selon Pierre Désert, maire de la commune.