Le SE-Unsa a dressé son bilan et ses revendications dans ses locaux ce jeudi 31 août pour la rentrée scolaire 2023-2024.
Comme chaque année, la rentrée s’annonce « désastreuse » pour les syndicats enseignants. Sans surprise, le SE-Unsa dénonce « une rentrée sinistrée » et un « recteur impuissant ».
Il est notamment dénoncé le fait que nombreux sont les enseignants n’ayant toujours aucune nouvelle de leur affectation, à la veille de leur rentrée (1ᵉʳ septembre). Le manque de personnel dans l’administration du Rectorat est également pointé du doigt : « S’il y en avait plus, il n’y aurait pas autant de problèmes administratifs. On le ressent à cette rentrée », souligne Emmanuel Octavie, secrétaire général du SE-Unsa.
« Les problèmes sont tels qu’il ne peut apporter des réponses à nos problématiques, c’est pour cela qu’on se retourne vers le Ministre de l’Éducation nationale », Emmanuel Octavie à propos du Recteur, Philippe Dulbecco.
La profession n’attire plus, la Guyane non plus
Au-delà du manque d’attractivité du métier, l’attractivité du territoire n’arrange pas. C’est ici la priorité selon Emmanuel Octavie : « Il faut véritablement qu’on règle ce problème. Il faut un plan Marshall pour l’éducation, mettre les moyens nécessaires pour régler ces problèmes. »
Prix des billets d’avion, manque d’infrastructures, réseau internet instable, panne d’eau et d’électricité… Tout autant de facteurs qui expliquent que « la Guyane ne fait plus rêver ». Ainsi, ce que propose le syndicat est de retirer les enseignants des sites où la qualité de vie n’est pas correcte.
Contre-productif ? « Ça va pénaliser effectivement les élèves, mais à un moment, lui [le recteur, ndlr.], il est quand même employeur. Sa priorité devrait être de garantir la sécurité de ses personnels », développe Mandy Mence, responsable du 2ᵈ degré et contractuelle au SE-Unsa.
LIRE AUSSI – Le recteur se veut rassurant pour la rentrée
Une invitation pour le Ministre de l’Éducation
Dans une lettre ouverte envoyée à l’ancien Ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye en juin dernier, le syndicat compte bien renouveler sa demande en demandant au nouveau Ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, de venir constater les difficultés sur le territoire. « Le gouvernement doit prendre ses responsabilités », appuie Emmanuel Octavie.