Mo News a passé le nouvel An au cœur du feu d’artifices de la ville de Cayenne avec Yvan et Luc Saint-Martin, deux artificiers. Un spectacle féérique depuis l’hôtel abandonné de la colline de Montabo.
Dans le ciel Cayennais, les douze coups de minuit étaient de mille et une couleurs pour le Nouvel An. Comme l’an dernier, un feu d’artifices était tiré depuis l’hôtel abandonné de la colline de Montabo.
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Quinze minutes de spectacle qui ont nécessité trois journées de préparation à temps plein pour l’entreprise familiale des Saint-Martin, artificiers bien connus de la place. Une installation au cours de laquelle « il a fallu faire des miracles sur un terrain difficile à travailler » assure Yvan Saint-Martin, 50 ans. Il faut dire que le « spot » est toutefois idéal en termes de sécurité publique. Quadrillée par des agents de sécurité, l’entrée du « palace fantôme » était infranchissable pour le grand public samedi soir.
« Les demandes commencent à revenir »
Un diplôme d’artificier en poche, Yvan Saint-Martin s’est lancé en 2003 dans le spectacle pyrotechnique après ses études en métropole. À ses prémices, l’entreprise rencontrait des difficultés pour acheminer les artifices depuis la France. « Les frais de transports coûtaient plus cher que le matériel, de quoi vraiment décourager le projet. » souligne Yvan.
Pour être rentable, Yvan et son frère Luc Saint-Martin ont décidé de diversifier leurs activités dans l’événementiel en louant des chapiteaux et de l’équipement pour les fêtes. Leur réussite est la résultante d’une demande croissante au fil des années : « On a fait construire un dépôt d’artifices qui nous permet tous les week-ends de faire nos assemblages pour les spectacles pyrotechniques. En général, on est sollicité pour les fêtes communales, les inaugurations, le 14 juillet… », poursuit Yvan Saint-Martin.
Yvan Saint-Martin depuis la tablette où les mortiers sont déclenchés, à quelques minutes du premier tir. © Mo News
Et d’ajouter : « Je vois, je ressens, que pour les années futures ça va augmenter. Les demandes commencent à revenir et je pense que le Covid-19 avait freiné pas mal de choses ». Les peintres du ciel ont de beaux jours devant eux.
De gauche à droite : Jean-François Adele Rose, Léonet Frédéric, Naël Saint-Martin, Yvan Saint-Martin, Luc Saint-Martin, Roots, Garry. © Mo News