Six jeunes Guyanais vont participer à une rencontre interculturelle avec les peuples autochtones du Québec du 8 au 21 juin. Un voyage organisé par l’association Peupl’en Harmonie.
Lauréate de l’appel à projets « Relance Jeunesse » organisé par l’Office franco-québecois de la jeunesse (OFQJ), l’association Peupl’en Harmonie permet, du 8 au 21 juin, à six Amérindiens de Guyane de s’envoler en direction du Québec pour une rencontre interculturelle avec les peuples autochtones du Canada.
Sélectionnés après un casting, ces jeunes Guyanais se rencontraient pour la première fois au fort Céperou, à Cayenne, mercredi 7 juin. Ils sont originaires de Trois-Sauts, Camopi, Taluen (Maripasoula), Macouria, Kourou et Sainte-Rose de Lima (Matoury).
Le voyage de deux semaines qui les attend sera porté sur l’insertion professionnelle. « Les jeunes auront notamment l’occasion de participer à des reproductions de pirogues autochtones au sein d’un Fab Lab autochtone. » explique Amanda Barbosa Costa, directrice de Peupl’en Harmonie.
Ouvrir les esprits
En raison de la crise sanitaire, le voyage a été mis en place deux ans après les résultats de l’appel à projets. Le déplacement coïncide avec le festival des peuples autochtones, qui vise à mettre en avant les 11 « peuples premiers » du Canada.
Christophe Yanuwana Pierre est du voyage. « L’objectif est aussi d’ouvrir les esprits des jeunes et finalement leur faire découvrir un pays où les droits des peuples autochtones sont appliqués », assure-t-il.
Ce voyage a été en grande partie financé par l’Office franco-québécois de la jeunesse. Peupl’en harmonie a également pu compter sur un financement du Grand Conseil Coutumier et une aide de la Collectivité territoriale de Guyane. Le Parc Amazonien de Guyane a mis à disposition ses moyens logistiques pour permettre aux jeunes des communes isolées de rejoindre Cayenne.
Malcom (à gauche), 23 ans, originaire de Maripasoula, est Wayana : « Après quatre ans dans l’armée, je suis actuellement à la recherche d’un travail. Peut-être que ce projet va m’ouvrir des portes. »
Brian (au centre), 20 ans, originaire de Camopi, est un jeune teko : « J’ai envie d’acquérir des informations sur les premières nations québécoises. Peut-être qu’on a des similitudes. Il faut remettre les puzzles en place. »
Zidoc David (à droite), 27 ans, originaire de Trois-Saut, représente les amérindiens Wayãpis : « Ce projet m’a beaucoup intéressé, pour moi, c’est une opportunité de découvrir d’autres cultures, mais aussi de présenter la mienne. C’est mon premier voyage, un grand voyage ! »
En vidéo, une interview d’Erika, de Kourou, et de Lydie, du village Sainte-Rose de Lima à Matoury :