Un dispositif de rentrée scolaire à destination des jeunes Amérindiens des communes isolées a été mis en place pendant deux semaines. Près de 300 élèves et leurs parents ont bénéficié d’un accompagnement.
Coordination et mobilisation sont les maîtres mot pour que chaque jeune originaire des communes isolées de Guyane ait une solution pour la rentrée. Pendant près de deux semaines, le Musée des Cultures et des Mémoires de Guyane et le Palais Régional Omnisport Georges Théolade accueillaient les parties prenantes du dispositif de rentrée scolaire (DRS), un guichet unique visant à permettre aux étudiants du Haut-Lawa et du Haut-Oyapock d’effectuer les démarches administratives en lien avec la scolarité. Au total, en comptant certains parents d’élèves, près de 300 personnes ont été accompagnées.
Différents stands étaient mis en place par les acteurs du territoire pour les orienter. La CTG, en charge du réseau des familles hébergeantes et le Rectorat, en charge des bourses et réorientations, étaient notamment présents. Financé par la caisse d’allocations familiales, le dispositif incluait aussi plusieurs associations bien ancrées dans les communes de l’intérieur, dont l’Effet Morpho, la DAAC Guyane (Haut-Oyapock), SOS Jeunesse et Akenaituna (Haut-Maroni). Des forums de prévention sur la santé, les phénomènes de harcèlement et la vie affective ont été organisés.
« On récupère les documents et les dossiers pour réaliser leurs inscriptions depuis avril-mai. On a aussi fait deux missions avec l’équipe qui est à Cayenne pour les inscriptions », souligne Elodie Pulcherie, animatrice de projets à l’Effet Morpho.
Éloignement et perte de repères
Initié en 2019 par la sous-préfecture des communes de l’intérieur, le Dispositif de Rentrée Scolaire connait une montée en puissance, puisqu’il accompagne aujourd’hui plus de 200 enfants contre 19 en 2019. Dans le cadre la préparation du dispositif, les sous-préfectures de chaque arrondissement étaient en lien avec la Mission interministérielle des populations amérindiennes et bushinenguées, rapporte Manon Trellu, coordinatrice du dispositif de rentrée scolaire. Des réunions de coordination ont eu lieu tous les mois.
L’enjeu final étant de combler l’éloignement avec les parents et la perte de repères que connaissent de nombreux jeunes issus des communautés amérindiennes du Sud de la Guyane une fois dans un lycée sur le littoral.
La troisième semaine du dispositif débutera le lundi 18 septembre pour les collégiens de Trois-Sauts, internes à la nouvelle cité scolaire de Saint-Georges, où la rentrée a été reportée au 20 septembre. Ils sont accompagnés de leurs parents et de l’association l’Effet Morpho, afin d’effectuer les inscriptions au collège.