On distingue deux principaux clade de mpox : le clade 1, à l’origine présent dans le bassin du Congo en Afrique Centrale et le clade 2 présent en Afrique de l’Ouest.
Les épidémies de mpox de clade 1 sont de fréquence croissante en Afrique depuis début 2023, et le total de cas en 2024 est d’ores et déjà supérieur à celui de 2023. Ce clade est différent de celui responsable de l’épidémie de mpox en 2022 en Europe et notamment en France (clade 2).
Le principal foyer de transmission identifié se situe en République démocratique du Congo (RDC), totalisant plus de 95% des cas, avec uniquement des souches appartenant au stade 1. Des cas confirmés de mpox ont aussi été signalés dans des pays voisins de la RDC tels que le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, le Kenya, la Centrafrique et le Congo.
La variole du singe déclarée « urgence de santé publique »
Mercredi 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché une Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) face à la circulation active du mpox de clade 1 en Afrique Centrale.
Le risque global d’infection par le clade 1 du mpox pour la population générale de l’UE/EEE est actuellement considéré par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) comme faible.
Ce risque est considéré comme modéré pour les personnes ayant de multiples partenaires sexuels (qui n’ont pas été infectées par le mpox ou qui n’ont pas été vaccinées lors de l’épidémie de 2022) et est considéré comme élevé en cas de contacts étroits avec des cas importés de mpox.
Aujourd’hui en France, aucune contamination par le Clade 1 n’a été recensée, toutefois des cas sporadiques pourraient survenir. Un premier cas de mpox de Clade 1 a été détecté en Suède le 15 août 2024.
Depuis l’épidémie de 2022, c’est le virus du clade 2 qui circule à bas bruit en Europe et en France, avec un nombre mensuel de cas rapportés variant entre 12 et 26 en France entre janvier et juin 2024.
Les cas signalés en France et sur nos territoires
Du 1er janvier au 30 juin 2024, un total de 107 cas d’infection à virus Monkeypox (mpox) ont été signalés à Santé publique France via la déclaration obligatoire (DO) des orthopoxviroses : 14 au mois de janvier, 13 en février, 12 en mars, 21 en avril, 26 en mai et 21 en juin.
Parmi ces 107 cas signalés, cinq n’ont pas été confirmés biologiquement.
Tous les cas concernaient des personnes majeures âgées entre 18 et 65 ans (médiane d’âge de 36 ans), et un seul concernait une femme. Plus d’un tiers des cas (n=42, 39 %) résidaient en région Ile-de-France (dont 28 à Paris), 30 en Auvergne-Rhône-Alpes (dont 28 dans le Rhône), 8 en Nouvelle Aquitaine, 7 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 6 en Occitanie. Les 14 autres cas étaient domiciliés dans les Hauts-de-France (3), en Bourgogne-Franche-Comté (3), à La Réunion (3), en Normandie (2), en Bretagne (2) et dans le Grand Est (1).
Une augmentation du nombre de cas a été notée en avril/mai en Auvergne-Rhône-Alpes et en mai/juin en Ile-de-France. A date, les cas sont majoritairement bénins et aucun décès n’a été signalé.